Escalade verbale entre Téhéran et Washington
La mort du général iranien Qassem Soleimani vendredi dans un raid américain à Baghdad a nourri les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran à travers une escalade dans les déclarations rendues publiques par les deux parties sur fond de menaces.
Ce développement dans les relations entre les deux pays a suscité l’inquiétude de la communauté internationale et des pays arabes qui appellent à la retenue au risque d’une « aggravation sérieuse de la situation » au Proche-Orient.
Le général iranien Qassem Soleimani, chef de la branche des Gardiens chargée des opérations extérieures d’Iran et architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, a été tué vendredi dans un bombardement américain sur un axe menant à l’aéroport de Baghdad.
Le département américain de la Défense a annoncé avoir mené l’attaque comme une « action défensive » contre Qassem Soleimani, trois jours après une prise d’assaut de l’ambassade des Etats-Unis à Baghdad par des manifestants dont les services consulaires ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Peu après la mort de Soleimani, 62 ans, les Etats-Unis ont décidé de déployer 3.000 à 3.500 militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Le président Donald Trump qui a affirmé avoir agi pour « arrêter » une guerre, non pas pour « en commencer une », a averti que Washington frapperait l’Iran « très rapidement et très durement » si Téhéran se livre à des représailles anti-américaines.
Il a averti samedi que Washington frapperait « très rapidement et très durement » 52 sites iraniens dont certains sont « de très haut niveau et très importants » pour la République Islamique et pour sa culture, si Téhéran attaque du personnel ou des objectifs américains.
Trump a précisé que le chiffre de 52 correspondait au nombre d’Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d’un an à partir de la fin de 1979 à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran.
Cette annonce intervenait en réponse « aux menaces » de vengeance émise par la direction iranienne après la mort de Soleimani, que l’Iran a promis de venger.
Cette mort qui a choqué les Iraniens et suscité des « craintes d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient », a été qualifiée par le président Hassan Rohani, de « grande perte », affirmant que « l’Iran et les forces libres dans la région prendront leur revanche » « au bon endroit et au bon moment ».
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