La guerre ! Mais quoi ?!
Cinq ciels, cinq Dieux, cinq méthodes, cinq minutes, cinq étoiles, cinq mandat. Le silence quitte Alger, la méga folle machine urbaine s’installe. Dans chaque entrée, l’installation des festivités est immédiat. On prépare les rues, le peuple pour un événement attendu depuis cinq ans. La capitale est en manque de fluidité circulaire, bouchon pour cinq minutes de route sur cinq mètres de route.
-Déployer un maximum de sécurité pour assurer la vigilance d’Alger ceci est un ordre de plus haut instance. L’adversaire est en route pour pénétrer la capitale faut le bloquer, activer son incarcération avec un plan de guerre urgent. Le mot guerre est abusé dans ce texte, il ne faut pas le compter parmi les guerres. Chaque guerre à sa guerre, nous avons la nôtre. Nos guerres, chaque levée du soleil est une guerre. La guerre est permanente. Faut bloquer les anciens guerriers qui ont fait la guerre contre le terrorisme, ceux qui ont bloqué la route aux kabyles en 2001. L’État procède ainsi pour émettre une fin pour chaque protestation. Les manifestants appellent le peuple qui a été bloqué par eux même. L’écho se fait peu. L’autre guerre du peuple est de trouver un sac de farine, frôler les rues des lycées, mener les guerres dans les parkings contre l’autre peuple. Se faire passer par l’éducateur intégral et prêcher la méthode de faire les cinq prières. Et dire aux filles comment s’habiller ! La presse quant à elle, elle brigue les cachets publicitaires et négocie la bonne évaluation de la paresse. Nul ne raconte l’effet de l’événement. Nul ne raconte la guerre. Chacun fait sa guerre.
Nabil Abderahmane