Mohand-Amokrane Chérifi l’homme des oligarques à l’ONU
Les activités d’expert onusien de Mohand-Amokrane Chérifi, membre de l’instance présidentielle du FFS, suscitent l’intérêt d’observateurs qui se demandent quels sont les objectifs politiques réels de cet opposant politique affiché…
Il est connu de tous que M. Chérifi exerce en qualité de conseiller principal à l’UNITAR (Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche) depuis une vingtaine d’années. Il se trouve que cet organisme onusien a forgé ces dernières années des relations solides avec le gouvernement algérien.
En 2013, aux temps révolus de l’euphorie financière, l’ex-premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé à Genève une contribution annuelle d’un million d’euros à l’UNITAR sur une durée de trois ans. Cet important apport financier de l’Algérie a été salué par la directrice générale de l’organisme, Sally Fegan-Wyles, qui a précisé que l’Algérie est le « plus grand supporteur » de l’UNITAR.
Un court article du site Algérie1.com, daté du 24 février 2017, avance que « grâce au tissu de relations qu’entretient M. Mohand Amokrane Cherifi avec de hauts responsables algériens, son employeur genevois (UNITAR) est passé, en quelque temps, d’un institut totalement inconnu qui peinait à réunir quelques milliers d’euros, à une boîte d’affaires qui brasse des millions d’euros ».
Un autre article de L’Expression du 27 octobre 2015 sur la signature d’un protocole d’accord entre l’UNITAR et le FCE (Forum des chefs d’entreprise), présidé par Ali Haddad, nous apprend que c’est Mohand Amokrane Chérifi, membre de l’instance présidentielle du FFS, par ailleurs, qui a été à l’origine de cet accord.
Ainsi il s’avère qu’un haut dirigeant du FFS a joué un rôle d’intermédiaire entre un organisme onusien et un club d’oligarques algériens au service du régime pour que les protégés de ce dernier bénéficient de formation dans divers domaines.
Il est intéressant d’observer que M.A Chérifi assume sans complexe la direction d’un parti d’opposition en même temps qu’il fait bénéficier des affairistes douteux d’un voile de respectabilité internationale consacré par une institution du système des Nations-Unies.
M.A Chérifi démontre ainsi une souplesse remarquable, effectuant sans gêne apparente un grand écart entre la défense verbale de l’action d’Ait Ahmed et la défense concrète des intérêts de milieux éminemment suspects…
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