Le journaliste Meziane Abane adresse un message de soutien à Ghilas Aïnouche

Je trouve « lâche » le fait d’abandonner son propre journaliste, son chroniqueur ou son caricaturiste, de ne pas les défendre ou de les sacrifier comme certains ont qualifié le licenciement de l’ami et confrère, le dessinateur de presse Ghilas Ainouche, surtout dans les moments les plus difficiles comme ceux que nous vivons ces derniers temps. 

J’avoue qu’au moment où la presse écrite a fait semblant d’être en plein période d’hibernation, TSA a fait partie de ces rares  sites électroniques qui ont repris l’info sur les menaces dont nous étions victimes moi et ma famille. Je les remercie pour ça, mais je ne peut, au même temps, cautionner un tel acte. Il est vrai que seuls les propriétaires de ce site (TSA) décident de ce qui arrange ou pas leur entreprise (c’est leur propriété comme on dit), mais cela ne nous empêche pas de nous indigner. Je pense que la responsabilité est partagée entre ce site que j’ai soutenu après de son blocage par Algérie Télécom, et les autorités de notre pays. Certes, TSA n’est pas le seul responsable, mais ses propriétaires doivent savoir qu’il existe ce qu’on appelle les droits des travailleurs, la dignité ou le combat des valeurs. Et que Ghilas n’est pas seul dans ce combat.  Mais si cela doit nous faire comprendre quelque chose, c’est le caractère commercial de beaucoup de ses médias, qui, au lieu de défendre des valeurs comme celle de la liberté d’expression, décident de s’arranger du côté de ceux qui les bafouent afin de préserver les intérêts et l’existence de leurs entreprises. Ces derniers accordent peu d’intérêt au combat pour la survie de la presse algérienne. Ils font semblant d’ignorer son histoire. L’histoire cette presse née dans la douleur, qui a souffert de l’enfer du terrorisme et du pouvoir militaire de l’époque et qui continue encore à subir les pressions notamment financières du régime despotique de Bouteflika. 

Ghilas Ainouche n’est pas une victime mais un héro. Mon ami, t’es talentueux et ta carrière ne peut s’arrêter là. T’es jeune et te reste encore plein de choses à vivre et à découvrir. T’es brave et c’est justement la justesse de ton combat et les valeurs que tu portes qui ont fait de toi ce que tu es aujourd’hui. 

La seule noblesse est la dignité. Et c’est ce qui te caractérise. 

Solidaire avec Ghilas Ainouche. Que le combat pour la liberté de la presse et la liberté d’expression continue.

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