Rentrée scolaire : vers le report d’un mois
Prévue initialement pour le 4 octobre, la rentrée scolaire 2020-2021 sera reportée, comme attendu par les parents d’élèves ainsi que par la famille éducative. Elle aura certainement lieu après la tenue du référendum sur la révision constitutionnelle du 1er novembre.
Ce qui est sûr, par contre, c’est que la décision de reprise dépend de la situation sanitaire et c’est au Comité scientifique de veille et de suivi du Covid-19 de trancher sur la question, et prendre la décision convenable puis la soumettre au gouvernement. C’est ce qu’à laisser entendre, hier, le ministre de l’éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, lors d’une réunion de concertation avec les représentants des différents syndicats du secteur et des associations de parents d’élèves. Mais ce qui est rassurant c’est que la situation épidémiologique connaît une tendance à la baisse, notamment, en terme de contamination.
Il faut souligner, que le sujet principal de la réunion d’hier était la prochaine rentrée scolaire, dont la date n’a pas encore était fixée officiellement. Les participants à la rencontre ont été convié, en effet, à discuter des éventuels scénarios liés à cette rentrée, et apporter des propositions, quant à l’organisation des cours en ces temps de la Covid-19.
Oudjaout a affirmé que son département a étudié toutes les hypothèses pour assurer une rentrée scolaire 2020/2021 dans de bonnes conditions, mais aucune décision n’a été prise, selon lui. « Le ministère préférant vous écouter en tant qu’acteurs, ouvrir un dialogue avec vous et les parents d’élèves et soumettre les propositions au gouvernement qui doit décider en dernière instance », a expliqué le ministre. Ainsi, le ministère propose une semaine de cours de six jours, c’est à dire de samedi à jeudi, avec des séances de cours de 45 minutes (comme pendant le mois de Ramadhan) pour des classes divisées en deux groupes, l’un le matin et l’autre le soir.
De ce fait, chaque élève sera placé sur une table à part, afin de préserver la séparation entre élèves. Le ministre a évoqué aussi l’allégement des programmes, la prise en considération des différences entre les cycles. Le ministère est favorable également à une approche différentiée, suivant la situation épidémiologique dans chaque région et en fonction de ses moyens aussi. Une option qui n’est pas salué par quelques syndicats du secteur, redoutant un « déséquilibre » entre régions concernant les volumes des enseignements, alors que les examens (Cinquième, BEM, Bac) sont nationaux, font-t-ils observé.
Le porte-parole du Snapest, M. Meziane Meriane opte pour une solution nationale, afin d’éviter un déséquilibre certain. Le syndicaliste qui s’est exprimé récemment sur le ondes de la chaîne 3 se dit favorable à la double vacation des classes, divisée sur deux groupes. Il prévient cependant du risque de manque de salles de classes et de personnels qui nécessite, selon lui un nouveau recrutement.
Meriane propose aussi la suppression provisoire des matières dites « secondaires », le temps que durera la crise sanitaire pour permettre aux élèves de se concentrer sur l’essentiel des enseignements en fonction des filières.
Il faut rappeler, que le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait fait savoir que la question de la rentrée sera tranchée avec le Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de la situation de la pandémie. Il avait assuré que la réouverture des établissements scolaires se fera uniquement une fois que la situation épidémiologique se soit stabilisée. Autrement dit, le gouvernement met en avant la santé des élèves, et des citoyens de façon générale, avant le souci du retour sur les bancs de l’école.
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