La décentralisation pour sauver l’Algérie du chaos
Le culte de l’Etat centralisé commence à s’émousser. La décentralisation considérée jusque-là, par le régime comme un concept dangereux, attentatoire à l’unité nationale est vue actuellement sous un meilleur angle.
Des académiciens de divers horizons et des voix autorisées du régime y voient en elle, un système gagnant et lui à accordent diverses vertus. Aussi bien le premier ministre, Ahmed Ouyahia, que d’autres hauts responsables du régime, ils sont nombreux à plaider, depuis quelques temps, pour la décentralisation de l’action des pouvoirs publics.
« Le Jacobinisme » hérité du colonialisme, pratiqué depuis l’indépendance a fait que pour toute autorisation ou accréditation relatives à des projets à dimension locale, il faut avoir l’aval d’Alger. Ce « centralisme » a montré ses limites et tout le monde s’accorde à dire présentement que l’interventionnisme omniprésent de l’état dans la prise de décision est un facteur de blocage qui empêche toute initiative économique et financière locale.
Si au départ « ce centralisme » n’est décrié que par une poignée de partis politiques favorables dès leur création à la régionalisation, aujourd’hui, il est jugé inefficace, voire nuisible pour les actions publiques locales.
« La décentralisation unique option pour l’action publique » ont, précisément, estimé les participants aux travaux de la rencontre Gouvernement-walis tenue récemment à Alger. C’est un fait, la décentralisation est maintenant démystifiée, elle n’est plus synonyme d’éclatement de régionalisme ni d’éclatement de l’Etat-nation. Et l’on s’achemine doucement mais surement vers de nouvelles et fortes prérogatives aux collectivités territoriales et aux élus du peuple et surtout vers plus d’autonomie dans l’exercice du pouvoir local.
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