Condamnés pour des publications sur les réseaux sociaux

7 ans de prison ferme
Merzouk Touati. Blogueur. 30 ans, natif de Sétif.

Diplômé de l’université de Béjaïa, Merzouk Touati est originaire de Sétif et vit avec sa mère et son jeune frère dans la wilaya de Béjaïa. Accusé d’«intelligence avec l’étranger» pour une interview qu’il a publiée sur son blog, il a été condamné en mai dernier à dix ans de prison ferme par le tribunal de Béjaïa, puis il a vu sa sentence réduite à sept ans de prison ferme par la même cour en juin dernier. Il purge sa peine à la prison de Oued Ghir (Béjaïa).

– 3 ans de prison ferme
Slimane Bouhafs. Activiste. 52 ans, natif de Sétif.

Accusé d’avoir «porté préjudice à la religion musulmane à travers des écrits et des photos partagés sur les réseaux sociaux», il a été condamné en première instance à Beni Ourtilane à cinq ans de prison ferme puis à trois ans de prison ferme par la cour de Sétif. Il a bénéficié d’une grâce de 16 mois et a été libéré en avril dernier après avoir purgé sa peine.

– 2 ans de prison ferme 
Mohamed Tamalt. Journaliste citoyen. 42 ans, natif d’Alger, résident à Londres.

Accusé d’«outrage envers le Président et les institutions publiques» pour des publications sur sa page facebook et sur son blog, il a été condamné en juillet 2016 à deux ans de prison ferme. Tombé dans le coma en août, il est décédé à l’hôpital en décembre 2016.

– 2 ans de prison ferme
Youcef Ould Dada. Informaticien. 51 ans, natif de Ghardaïa.

Accusé d’«atteinte à l’intérêt national» et d’«outrage à corps constitué», il a été condamné en appel à deux ans de prison et à 100 000 DA d’amende pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant «des gendarmes en train de saccager un magasin dans la wilaya de Ghardaïa» et ce, lors des dernières tensions dans la région. Il a été libéré après avoir purgé sa peine.

– 1 an de prison ferme
Rachid Fodil. Cyberactiviste. 28 ans, natif de M’sila.

Interpellé en juin 2016, il a été accusé d’«offense au Prophète» et d’«atteinte aux préceptes à l’islam». Il a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Sidi Aïssa en novembre 2016, puis sa sentence a été réduite à une année de prison ferme par la cour de M’sila en février 2017. Il a quitté la prison en juin 2017 après avoir purgé sa peine. Il a obtenu son bac en prison. Il est actuellement étudiant à Alger.

– 1 an de prison ferme
Massinissa Benalioua. Artiste. 32 ans, natif de Tizi Ouzou.

Arrêté par la Gendarmerie nationale le 29 novembre 2017 à Iferhounène, dans la wilaya de Tizi Ouzou, il a été accusé d’«apologie du terrorisme» et a été condamné, selon ses proches, à une année de prison ferme pour un commentaire sur facebook dans lequel il disait que «la Gendarmerie nationale est de mèche avec les islamistes».

– 1 an de prison avec sursis et 24 jours de détention provisoire 
Salim Yezza. Militant de la cause amazighe. 44 ans, natif de Batna, résident en France.

Accusé d’«incitation à la haine» pour des propos tenus sur les réseaux sociaux, il a été interpellé en juillet dernier à l’aéroport de Biskra et transféré à Ghardaïa où il a été placé sous mandat de dépôt pendant 24 jours. Salim Yezza a été condamné par le tribunal de Ghardaïa à une année de prison avec sursis et une amende de 100 000 DA. Il a été libéré mardi dernier.

 

ElWatan.com

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