Une élue LREM d’origine algérienne kidnappée et séquestrée par sa famille
Mounia Haddad, conseillère départementale de La République en Marche (LREM) d’ndre-et-Loire, dans le centre-ouest de la France, a été kidnappée et séquestrée par plusieurs membres de sa famille pendant plus de 24 heures par opposition à son projet de mariage avec un petit fils de harki, rapportent ce jeudi plusieurs médias français.
Le 18 juillet dernier, l’absence de l’élue sur les lieux de travail n’est pas passée inaperçue auprès de ses collègues. Alertées par son compagnon, les forces de l’ordre ont déclenché une opération de recherche, et l’ont retrouvée le lendemain, au domicile de ses parents.
Retenue contre son gré, la jeune conseillère, dont les parents sont d’origine algérienne subissait depuis des mois des pressions de la part de son père, son frère et ses oncles pour qu’elle accepte d’épouser un homme vivant en Algérie et choisi par sa famille.
Fin avril, Mounia a effectué un voyage au pays de ses ancêtres pour rencontrer l’homme en question. A son retour en France, le 4 mai, elle a fait part de son refus, demandant qu’on la laisse faire son choix.
Selon son avocat, cité par le journal Le Figaro, la conseillère départementale a du retirer la somme de 41 000 euros sous la pression. De plus, elle a affirmé avoir été enlevée par son père et ses deux oncles alors qu’elle était avec son compagnon dans les Alpes-Maritimes. Elle a été retrouvée par les forces de l’ordre dans une chambre au domicile parental, à Saint-Pierre-des-Corps, en Indre-et-Loire.
Le père de la jeune fille, son frère et deux de ses oncles ont été déférés devant le parquet samedi dernier. Ils ont été libérés par la suite et mis sous contrôle judiciaire. Les prévenus ont en outre écopé d’une interdiction d’approcher ou d’entrer en contact avec l’élue et son compagnon avant de comparaitre devant le tribunal correctionnel de Tours le 2 août prochain, pour enlèvement et séquestration de moins de sept jours et menaces de mort écrite.
N. Benkharef