Plus d’embuches que de bonnes volontés Qui freine l’investissement à Bouira ?

Aussi bien les Italiens en visite la semaine dernière à Bouira, que les Français prospectant dans la wilaya ces deux derniers jours, ils sont tous unanimes à manifester leurs désirs d’investir en Algérie. Bouira, de par sa position géographique, s’avère être un carrefour pour rejoindre plusieurs wilayas et demeure une destination privilégiée des investisseurs avec des espaces réservés à l’industrie. Toutefois, à y voir de plus près, ces zones d’activités ou industrielles ne répondent pas forcément aux vœux des investisseurs. D’ailleurs, au niveau de l’extension de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune d’Oued El Berdi, la situation n’est pas reluisante et lors de sa visite sur le site au mois d’octobre dernier, le wali de Bouira Mustafa Limani avait déclaré : «J’ai l’impression qu’on a mis la charrue avant les bœufs ! Il ne fallait pas du tout attribuer ces lots car, maintenant, les investisseurs sont là, ils ont engagé de gros moyens financiers pour réaliser leurs usines et ils se retrouvent sans gaz ni électricité !» Une zone de 189 hectares, répartie en 218 lots dont 153 ont été affectés au profit d’une quarantaine d’investisseurs. Sur ces lots, 65 sont libres dont 25 touchés par les servitudes du gaz HP et des conduites d’AEP, et ce, en l’absence du démarrage des travaux d’aménagement et l’absence de commodités pour certains lots tels le gaz, l’électricité ou encore l’eau. Lors de la visite avant-hier de la délégation d’hommes d’affaires français auprès de la zone d’activité de M’Chedallah, là encore, les investisseurs étaient étonnés d’apprendre que cette zone de 5 hectares est située devant un marché hebdomadaire. De plus, les frais d’aménagements pour la viabilisation du site, électricité, gaz et eau, sont à la charge de l’investisseur. Autant d’entraves qui peuvent freiner les ardeurs des investisseurs les plus acharnés. Les pouvoirs publics ne semblent toujours pas avoir compris le challenge de la facilitation pour que des entreprises, algériennes ou étrangères, puissent investir en toute quiétude dans une wilaya qui ne demande qu’à développer durablement son tissu industriel.

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