Nouvelle plainte pour viol contre Tariq Ramadan
L’avocat Eric Morain, qui défend la nouvelle plaignante, affirme qu’il a reçu d’autres témoignages de femmes qui réfléchissent à porter plainte à leur tour contre l’intellectuel.
Une plainte pour viol a été déposée jeudi à Paris contre Tariq Ramadan, trois jours après l’ouverture d’une enquête sur des accusations similaires contre l’islamologue et théologien suisse, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocat de la plaignante.
« Elle ne parlera plus ». « J’ai adressé au parquet de Paris hier soir (jeudi) une plainte accompagnée du récit détaillé de ma cliente », a affirmé son avocat Eric Morain, confirmant une information du journal Le Parisien. « Elle attend sereinement de répondre aux enquêteurs et ne parlera plus », a-t-il indiqué. Me Morain ajoute qu’il a reçu d’autres témoignages de femmes qui réfléchissent à porter plainte à leur tour contre l’intellectuel pour des faits de harcèlement ou d’agressions sexuelles.
Une première plainte. Cette plainte s’ajoute à celle déposée le 20 octobre par une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque. Ce jour-là, Henda Ayari, 40 ans, avait également publié ses accusations sur sa page Facebook, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société. Mardi, elle a été entendue pendant six heures par la police à Rouen, selon son avocat, au lendemain de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris pour « viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort ».
Des faits remontant à 2009. Selon Le Parisien, la nouvelle plaignante est une « femme de 42 ans, convertie à l’islam et souffrant d’un handicap aux jambes » qui dénonce « des scènes de violence sexuelle d’une grande brutalité ». Les faits dénoncés auraient eu lieu dans un grand hôtel « en province, courant automne 2009 », selon le quotidien. Au lendemain de la première plainte, Tariq Ramadan a, via son avocat Me Yassine Bouzrou, opposé « un démenti formel à ces allégations » et à son tour déposé plainte lundi pour « dénonciation calomnieuse » contre Mme Ayari. Contacté vendredi soir, il n’était pas disponible pour réagir.