Kabylie: La police interdit les rassemblements et plusieurs militants arrêtés
Pendant que les pays démocrates à travers le monde célèbrent le 10 décembre journée mondiale des droits de l’homme, en Algérie la police d’Etat investit le terrain et empêche les militants de tenir des rassemblements.
C’est le cas de la place Matoub Lounès à Tizi Ouzou qui a été assiégé par les éléments de la BRI (Brigade de recherche et d’investigations) dès la matinée de samedi 10 décembre 2016, et ce, afin d’interdire le rassemblement prévu « pour revendiquer la libération des détenus politiques et d’opinion à l’instar du Docteur Fekhar et Slimane Bouhafs », apprend on auprès des initiateurs.
De ce fait, plusieurs militants du MAK (mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie) ont été arrêtés par la police algérienne sur les lieux du rassemblement (Place Matoub Lounès). A Béjaia aussi, des militants du MAK ont été arrêtés, ce matin, près de la maison de la culture Taoues Amrouche.
Par ailleurs, le rassemblement de Béjaia a été annulé faute d’un manque d’organisation. « Je me suis rendu à la place Said Mekbel et il n y’avait personne. Et vers 13h deux policiers en civil se sont rapprochés de moi et ont demandé de voir ma pièce d’identité », souligne Juba un militant venu d’Akbou pour participer au rassemblement prévu à Béjaia.
A noter que plusieurs barages de gendarmerie ont été implantés tôt ce matin à travers tout le territoire de la Kabylie.
Ameksa