Algérie: 8441 femmes agressées depuis janvier
La violence à l’égard de la femme est un phénomène assez répandu dans le monde d’aujourd’hui. Particulièrement en Algérie et spécialement la femme kabyle, cette dernière, a beaucoup souffert, non seulement à l’époque de la colonisation française, mais surtout avec leurs maris, frères et oncles…
En effet, plus de 8.000 plaintes relatives aux violences faites aux femmes ont été déposées par les victimes durant les neuf premiers mois de 2016, selon les chiffres dévoilés par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). « 8.441 plaintes ont été enregistrées dont 6.080 physiques et 2.026 de maltraitance », souligne la même source. Le comble dans ce phénomène c’est que ce genre de violence se passe dans l’ombre, derrière les portes des maisons.
D’autre part, certains systèmes juridiques, normes culturelles et religieuses traitent le plus souvent ces crimes non pas comme des délits mais comme des affaires de famille ou une chose normale appartenant à la vie courante, ce qui est totalement inadmissible. Par conséquent, ces victimes qui taisent leurs souffrances, n’exprimeront par leur quotidien douloureux. Par peur d’être jugées, de ne pas être prises au sérieux ou encore de ne trouver aucune aide, elles préféreront donc garder le silence en se disant que cela se terminera bien un jour, mais elles se trompent car un coup entraîne automatiquement d’autres coups malheureusement.
La violation des droits de l’homme ne se résume pas aux situations de guerre, car la plus honteuse se caractérise sans doute vis-à-vis de celle qui est subie par les femmes. Parler reste difficile, mais dès que le premier pas est amorcé, la femme peut espérer sortir de cette situation insoutenable, car ce n’est pas seulement sa vie qui est potentiellement en danger mais celle de ses enfants (ou futurs enfants).
En outre, il y en a parmi elles qui n’exercent aucune activité professionnelle et dépendent exclusivement de leur maris sur l’aspect financier, ce qui rend compliqué tous moyens d’action.
Par ailleurs, une nouvelle loi criminalisant les violences faites aux femmes est entrée en vigueur, en Algérie, officiellement au mois de janvier 2016. Elle prévoit de lourdes peines d’emprisonnement allant jusqu’à la perpétuité.