Dernatinus : L’Étonnant philosophe berbère qui a rencontré Jésus.
Par Nabil Z (F B)
Il y a encore beaucoup à découvrir sur l’incroyable richesse de l’histoire berbère. Avant Tertullien, Cyprien et Augustin, il y a eu un philosophe berbère qui aurait personnellement rencontré Jésus. Les implications de cette découverte sont à la fois mondiales et historiques.
Dernatinus est né dans la région de l’actuelle Saida en Algérie, aux alentours de la fin du premier siècle avant Jésus-Christ et du début de la nouvelle ère. C’est-à-dire, qu’il a probablement été contemporain de Juba II et de Jésus-Christ.
Fils d’un pauvre éleveur de porcs, il a versé dès son jeune âge dans la philosophie de ses ancêtres berbères dont il était fier, faisant de lui un remarquable penseur respecté de tous. Pour gagner sa vie, il s’engage dans l’armée. Mais très vite, il se rend compte de l’injustice qu’elle commettait au détriment des populations. Il se révolte et décide d’aller en Grèce étudier la philosophie et les mathématiques. Il serait bon de rappeler qu’à l’époque de Juba II, il y avait d’intenses échanges intellectuels entre Athènes et Césarée (Cherchell) et la ville de Volubilis dans l’actuel Maroc, résidence secondaire du roi.
En chemin, il passe par la Judée et s’arrête à la ville de Nazareth ou il a rencontré Jésus. C’est du moins ce qu’il raconte dans son livre retrouvé au 17eme siècle par un voyageur italien du nom de Michelangelo Sodernini au Sud de ce qui va devenir les États-Unis. Ce dernier a alors publié un livre intitulé « La Storia Di Dernatinus Il Barbaro », republié aux Editions Santa Luce, près de Pise en Italie.
Dans ce livre, Michelangelo Sodernini raconte que « « Dernatinus » est un philosophe et un seigneur de guerre d’Afrique du Nord, du sud de la région romaine de Lucu. Il était un soldat dans l’armée romaine, mais s’est bientôt rebellé contre eux et est devenu un serviteur de la cause berbère et de la défense la terre de Berbérie. Il était un philosophe depuis qu’il était un jeune homme. Il est allé en Grèce, il a étudié la philosophie et les mathématiques ».
Rencontre avec Jésus.
Sur le site « Canaanite researchers », « les chercheurs cananéens », il est dit que « Dernatinus a voyagé de Lucu (Sud de Saida) jusqu’au pays de Canaan pour y rencontrer Jésus ». Mais peut-on y accorder un quelconque crédit ? Comment Dernatinus aurait-il entendu parler de Jésus, alors que ce dernier n’exerçait son ministère qu’en Judée et Galilée pratiquement ? Sa réputation aurait-elle été communiquée par les commerçants et voyageurs ? A moins que cette rencontre ne soit que fortuite, et que notre philosophe n’ait découvert l’existence du Christ qu’en passant par la Galilée et ait décidé d’aller le rencontrer ? En tout cas, selon Michelangelo Sodernini, Dernatinus l’a affirmé dans son livre rédigé en latin.
Si cette rencontre a eu lieu, elle est d’une extrême importance. Car de ce fait, Dernatinus serait le seul écrivain, en dehors du Nouveau Testament, qui ait rencontré Jésus et écrit à son sujet. Car en dehors des textes bibliques, il n’y a aucune preuve matérielle que Jésus ait réellement existé. C’est aussi le cas pour les autres prophètes. Qui d’autre aurait connu personnellement Abraham, Moise, ou David pour écrire à leur sujet ? Même les écrits les plus anciens sur Mohamed datent de deux siècles après sa mort. Ni Boukhari, ni Muslim ne l’ont connu personnellement. Au niveau scientifique, l’affirmation de Dernatinus qu’il a rencontré Jésus en chair et en os est d’une importance primordiale. C’est pourquoi, le Groupe Santa Luce Romana a organisé dans les années quatre-vingt une grande conférence sur le philosophe berbère et étudié de près cette rencontre entre Dernatinus et Jésus-Christ. Une rencontre internationale s’est tenue à Naples, à laquelle ont assisté des experts du monde entier, à l’exception des algériens, pourtant premiers concernés. Parmi les présents à cette conférence, il y avait un écrivain égyptien, Adam Zaki qui a traduit le livre de Sodernini en 2006. « J’ai traduit ce livre en tant que l’un des meilleurs signes pour confirmer l’existence temporelle de Jésus-Christ ».
Retour en Berbérie
Avant sa rencontre avec Jésus, Dernatinus était athée et critiquait ouvertement les religieux de son époque, qu’ils aient été juifs ou païens (le christianisme n’existait pas encore). « Il était connu pour son extrême hostilité envers les prêtres et le clergé, ainsi que pour sa haine envers les temples qu’il décrivait comme des « cavernes de démons ». Mais à son retour de Grèce et cette rencontre avec Jésus, il regagna sa région de naissance, et les gens l’ont surnommé « le Prophète ». « Il était devenu le père spirituel de tous les habitants de la région où il vivait, et les gens croyaient qu’il était un prophète du Dieu Berbère « Yakouch ». Dans son livre, il affirme qu’il avait ramené Jésus-Christ avec lui. Dans son langage philosophique, cela voulait-il dire qu’il l’avait en lui, dans son cœur et dans sa pensée ?
L’une des choses qui a marqué la vie de ce philosophe-prophète était la mort de son ami et beau-frère « Janayur ». Peut-être Yennayer en berbère ? Les soldats romains avaient également assassiné tous ses amis. « Alors, le philosophe s’est transformé en guerrier féroce »,raconte Sodernini. « Je ne défends cette terre que parce que son peuple est opprimé par les envahisseurs. Je peux faire la même chose si j’étais dans une autre contrée, car toutes les terres sont ma patrie » a déclaré le philosophe berbère.
Le livre de Dernatinus.
Dernatinus a parlé dans son livre (dont on ignore précisément le titre) de l’ancienne civilisation berbère, qui était âgée de plus de 7 000 ans, et de la manière dont les Berbères ont contribué à la science, à la philosophie, aux mathématiques et à l’astronomie, tout en étant les premiers à momifier les morts et à construire des sanctuaires pour les morts et les êtres humains. Ils ont construit les pyramides avant les Egyptiens de 2000 ans, il a dit qu’ils ont inventé l’écriture avant toutes les civilisations, puisque l’écriture était initialement des dessins de personnes ou des outils permettant d’exprimer certaines choses, puis a évolué vers d’autres formes, a également mentionné de nombreux noms étranges et mystérieux de civilisations inconnues dans l’histoire, ce sont ces civilisations qui ont trahi le royaume berbère et ont conspiré contre lui, l’ont détruit et ont anéanti sa civilisation.
Dernatinus a parlé de mythologie religieuse et a dit que l’homme était une créature ressemblant à un animal qui mangeait et buvait, mais le Seigneur dans son royaume a envoyé plus de 600 âmes habitées de ces créatures qui sont devenues après ce qu’on appelle les humains.
Les déclarations de Dernatinus ont suscité de vives réactions en Égypte, malgré le fait qu’elles datent de deux mille ans. Car les égyptiens qui se considèrent comme « La Mère du Monde » ont mal pris le fait que le philosophe amazigh ait déclaré que c’étaient les berbères qui ont construit les premières pyramides et inventé les techniques de momification, inventé l’écriture et aient plus contribué à la science et aux mathématiques et à l’astronomie que les égyptiens eux-mêmes.
Voyage en Amérique.
Après avoir combattu les romains, Michelangelo Soderini a déclaré dans son livre que « Dernatinus a voyagé avec sa femme Masilia au-delà de la mer de « la tombe du soleil (Atlantique) ». Et c’est en Amérique que Sodernini a retrouvé ce livre au dix-septième siècle. D’ailleurs, certaines sources affirment que c’est Dernatinus qui a donné le premier son nom au Nouveau Continent, l’ayant appelé Amour Ika, c’est-à-dire le pays d’Ika. Amour, Tamourt, Ika, région.
Il y a certainement encore beaucoup de choses à dire à propos de ce philosophe. Mais les sources sont rares. Qu’est devenu le manuscrit découvert par Sodernini ? Il ne nous a pas été possible de retrouver ni le livre italien de Michelangelo Sodernini ni une éventuelle traduction, malgré les recherches effectuées auprès de la Bibliothèque du Congrès à Washington, celle du British Museum à Londres, celle de Paris, et celles de Rome. Amazon même en ignore l’existence. Il faudra donc persévérer en empruntant d’autres chemins. Quant à la version arabe, nous n’en avons trouvé aucune trace pour le moment.
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