Ce qui s’est passé à la faculté de droit de Saïd Hamdine
Des éléments de la BRI (Brigade rapide d’intervention), corps d’élite de la police, ont fait irruption, ce mercredi, à la mi-journée, au niveau de la Faculté de Droit de Saïd-Hamdine, à Alger.
Selon des témoignages recueillis par Liberté, tout a commencé vers 13H, lorsque des éléments de la BRI ont forcé le portail de l’université pour tenter d’arrêter, dans l’enceinte de l’université, un étudiant.
«Ils sont venus, dans un premier temps, en civil pour comprendre ce qui se passait à l’intérieur du Campus où étudiants et enseignants débattaient de la situation actuelle du pays. Puis, soudainement, des éléments de la police, en tenue, sont entrés par effraction dans l’enceinte pour tenter d’arrêter un étudiant», raconte Salah Daouadji, secrétaire général de l’Union générale des étudiants libres (UGEL), contacté par Liberté.
Un riverain, rencontré sur les lieux, témoigne, de son côté, que les éléments d’élite de la police ont forcé le portail de l’enceinte universitaire. « Ils ont tenté d’arrêter un étudiant, mais face à la résistance de ses camarades, ils ont dû le relâcher ».
Notre interlocuteur, qui observait la scène depuis le parking, situé en face de la faculté, a indiqué que les policiers ont eu des difficultés à quitter l’université, comme les étudiants avaient procédé à la fermeture du portail d’accès.
« Des policiers, postés à l’extérieur de la faculté, ont tenté d’ouvrir le portail pour laisser sortir leurs collègues. L’un d’eux a même été blessé », ajoute-t-il.
Pour rappel, cet incident survient vingt-quatre heures après le discours du général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la défense nationale, chef d’état-major de l’armée, et dans lequel il s’engageait à « protéger » les manifestants.
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