La journaliste victime d’agression sur son lieu de travail, licenciée “sans préavis”.
Agressée, maltraitée, tirée par les cheveux et…sur les lieux de son travail, la journaliste Wassila Benhamed, au service de l’aîné de la presse nationale, El Moudjahid depuis le 19 juin 2011, vient de se faire “remercier” sur décision unilatérale du DG Achour Cheurfi qui n’a pas réussi à réunir la commission de discipline. Les membres ladite commission ont refusé de cautionner un état de harcèlement caractérisé contre la journaliste.
L’affaire tourne en rond depuis prés d’une année, même le ministre de la communication a été saisi par la victime. Le DG d’El Moudjahid qui a pris partie avec son fils, l’agresseur, employé comme photographe dans le même journal a redoublé d’effort pour finir par monter un dossier contre la journaliste agressée et lui signifier son licenciement “sans préavis, ni indemnité pour fautes professionnelles et disciplinaires graves et répétées“.
Il est important de souligner que ladite décision est intervenue exactement trois jours après que le tribunal eut statué sur le cas d’agression et condamné le fils du DG d’El Moudjahid pour agression, avec une peine de 1 mois de prison avec sursis valable sur cinq ans en plus d’une amende de 100 000 dinars au profit de la victime. La décision de la justice semble avoir accélérer le processus, le responsable a monté un dossier et, de manière unilatérale dans lequel ont été compilés toutes sortes de griefs d’ordre disciplinaires, allant jusqu’à comptabiliser depuis janvier de l’année en cours les absences de la concernée. Comme il n’eut aucune absence, il recourra à “la fabrication“, selon les dires de la concernée à des PV, sanctions et autres avertissements datés y compris de l’époque antérieure à son arrivée au poste, ce que la concernée a réfuté expliquant qu’elle n’a jamais fait objet de sanctions du temps de l’ancienne DG d’El Moudhahid. La journaliste Wassila Benhamed affirme également, avoir reçu avant la notification de son licenciement, “un courrier avec accusé de réception, contenant une feuille blanche A4 aucun mot n’y était inscrit, seule l’enveloppe portait le cachet rond du journal”.
Wassila Benhamed, se trouve depuis maintenant une semaine en cessation d’activité elle continue toutefois de se battre avec détermination contre “l’injustice et le harcèlement moral” et refuse de se soumettre au “diktat” du premier responsable d’un titre honorable de la presse nationale, en sus de son licenciement qu’elle considère “arbitraire“. Elle s’en remet à l’inspection du travail, saisie de l’affaire pour la rétablir dans son droit à l’exercice de son travail dans la dignité et le respect de la profession.
Le syndicat des journalistes, rappelons le avait dénoncé ce “grave dérapage” de la part d’un haut responsable de la presse nationale dans un communiqué rendu public et dénoncé ces “décisions arbitraires” assurant la consœur de son entière solidarité.
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