Béjaia: Jusqu’à 20 ans de prison pour ceux qui fermeront les routes, les APC et Dairas ! 

Le wali de Béjaïa a clairement mis en garde, jeudi, contre d’éventuelles nouvelles fermetures de routes ou d’institutions. ce sont des actes dont les auteurs sont passibles d’une peine de 5 à 20 ans de prison.

«Nous ne pouvons plus tolérer que des gens viennent bloquer les routes ou fermer les sièges des APC ou de daïra sous prétexte de protester contre tel ou tel manque. Ce phénomène a beaucoup terni l’image de la wilaya et a encore accentué le retard dans le développement et la poursuite des projets. Désormais nous allons réagir fermement dans le cadre de la loi contre cette anarchie et ces actes, qui sont d’ailleurs interdits par le code pénal». Telle a été la réaction d’Ouled Salah Zitouni, wali de Bejaia, jeudi dernier lors des cérémonies d’installation des chefs des daïras d’El Kseur, Adekar et Amizour. Une réaction qui est une première du genre venant d’un haut responsable au sujet de ce phénomène récurrent devenu, à fortiori, un moyen de revendication presque habituel à chaque fois que des citoyens de cette wilaya veulent faire entendre leur voix.

Le premier responsable de la wilaya n’est pas allé avec le dos de la cuillère envers des élus et des responsables administratifs qu’il accuse d’être à plusieurs fois derrière ces mouvements de contestation et promet, d’ores et déjà, qu’il sévira à chaque fois qu’il y a «passivité» devant une fermeture d’un édifice public. Des mesures qui iront dira-t-il par des «défalcations sur les salaires des fonctionnaires et des élus, dont les P/APC et même des responsables administratifs, à savoir les chefs de daïras». Pour les auteurs qui s’aventureraient désormais à fermer les routes, il dira que c’est un acte inadmissible déjà puni par la loi.

«Il y’aura application de la loi pénale et tout acte sera réprimé par les forces de l’ordre pour arrêter les incriminés et les traduire devant les tribunaux», menace-t-il Ces auteurs, a-t-il précisé, seront «passibles d’une condamnation allant de 5 ans à 20 ans de prison ferme avec une amende», tout en indiquant qu’un arrêté est déjà ficelé et sera mis en vigueur dans les prochains jours. Pour cela, le procureur général près la cour de Bejaia et toutes les autorités compétentes ont été saisis quant à l’application dudit arrêté, dira Ouled Salah Zitouni. Celui-ci rassurera, d’ailleurs, que les portes du dialogue resteront ouvertes pour aplanir toutes les situations et les doléances soulevées par les citoyens des 52 communes de la wilaya. Le premier responsable de l’exécutif dira que la wilaya de Bejaia a subi énormément, et d’une manière particulière, ce phénomène qui a beaucoup terni son image jusqu’à faire fuir les investisseurs et même les simples commerçants et citoyens des autres wilayas qui n’osent plus se rendre à Béjaïa par peur de se voir bloqués en cours de route.

Même les habitants de cette wilaya, souligna ce responsable, ne peuvent plus supporter cette situation contraire la modernité et aux valeurs et coutumes de cette région. Aussi, il ya indéniablement des conséquences fâcheuses sur l’économie locale dont des pertes très lourdes, estimées à 20 milliards de centimes, sont enregistrées chaque jour à cause du blocage des routes, sans parler des retards accusés dans la réalisation des projets de développement dans cette wilaya. En somme, le wali estime que le climat causé par ce phénomène est défavorable pour assurer un développement à la hauteur de cette wilaya. Il terminera son intervention en rassurant les citoyens qu’il ira jusqu’au bout pour défendre les intérêts de la wilaya et mènera le programme du développement jusqu’à sa fin. Il suffit juste, a-t-il espéré, que «tout citoyen participe à cette démarche pour rehausser la place de la wilaya».

DDK

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