» Le métier de journaliste et l’arbitraire des pouvoirs »
“Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ?” Bernard Tapie
Cette métaphore sortie de la bouche de quelqu’un qui n’est pas à présenter pour avoir fait parler de lui dans des procès judiciaires interminables que justement la presse à sensation lui a fait subir avant même le prononcé d’un quelconque verdict.
Ceci nous amène à disserter sur le rôle de savoir dire la vérité ou de rapporter partialement l’information selon que l’on soit journaliste ou simple reporter d’évènements dans des circonstances qui ne s’y prêtent guère à ce genre d’exercice.
Le journaliste ou le reporter en plus de posséder une formation lui permettant d’exercer sa fonction n’est-il pas tenu par un serment de ne devoir dire ou de relater que ce qu’il y a de vrai et de vécu ? Logiquement oui, penseriez-vous.
Mais en réalité, ceci n’est que de la théorie, car tous ces fonctionnaires qui vivotant à la périphérie d’un système sont régit par une forme de corporation à laquelle est dévolu le rôle de faire « ménager et le chou et la chèvre ».
Une multitude de quotidiens s’est vue pousser sur le champ médiatique avec l’argent du contribuable pour servir de strapontin du régime, lequel en guise de reconnaissance lui rendait la pareille à coups de réclames sonnantes et trébuchantes.
Cette forme de proximité que l’on retrouve entre d’un côté les médias et de l’autre les institutions de l’État quelle que soit sa nature juridique, n’est pas nouvelle, quoique son usage s’est quelque peu intensifiée ces dernières décennies pour avoir tourné le dos au peuple, l’essence même de tous les pouvoirs.
Selon le principe du prince, un État n’est fort que grâce au pouvoir de l’argent et à l’importance de l’information. En effet, ces deux facteurs ainsi combinés participent à eux seuls à l’endoctrinement de l’opinion par le mensonge savamment entretenu par cette presse considérée comme étant la quatrième colonne d’un ensemble fortement constitué.
Fort heureusement, et contrairement à ce que nous croyons savoir, il existe encore de nos jours des hommes et des femmes, épris de bonne volonté de ne pas se dérober à la vérité de dire les choses qui fâchent quand bien même devraient-ils encourir à provoquer le courroux du prince, lequel n’hésiterait pas dans certaines situations d’attenter à leur liberté d’action.
S’il en est encore des voix dont les régimes impopulaires redoutent, ce sera celles de ces combattants de la plume, tel ce journaliste bagarreur, la cigarette au bec qui ne lâche jamais prise, mais ne fait que son travail d’informer l’opinion à laquelle il se considère redevable.
Nous avons, nous aussi nos journalistes de la trempe d’un Tahar Djaout, Said Mokbel pour ne citer que ceux-lâ et qui sont morts au combat du complot et de la bêtise humaine pour n’avoir pas su abdiquer. Qu’ils reposent en paix.
Nos pensées iront également envers tous ceux et celles qui croupissent encore dans des geôles et qui continuent à œuvrer jusqu’à permettre au droit d’exister pour être de nouveau le garant de la vérité seule alternative possible pour l’instruction, l’éducation et l’épanouissement d’un peuple à reprendre confiance en soi pour réaliser des miracles.
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