Les raisons sont claires net et précises : « Boghni a besoin d’universités, d’écoles, de Centres de loisirs, d’hôpital, de clinique, de maternité, de salle omnisports, de cinéma, de Centre culturel, de zone industrielle, de protection civile..etc… », précisent les initiateurs de ce rejet.
Ainsi donc, l’effet domino se produit avec un effet inverse. Après le rejet des galas artistiques avec les prières de la rue, voilà maintenant que se sont des mosquées qui sont rejetés. Une telle initiative vient après la marginalisation par les autorités publiques de cette région sur le plan économique et social.
Comment en effet débloquer un budget conséquent (de 15 milliards cts au minimum pour construire trois étages sur une superficie de 4500M2 ), alors que la région a besoin d’écoles, de centres de soins ou d’établissements hospitaliers, d’unités de production pour éradiquer le chômage et autres projets qui peuvent aider la région à sortir de sa léthargie ? D’autant que, selon les commentaires, le village possède déjà une ancienne mosquée et le village voisin a aussi une grande mosquée.
Les initiateurs de ce mouvement iront plus loin en donnant une connotation politique à ce mouvement. « Non à la prolifération du salafisme en Kabylie et non à la salafisation du Boghni », écrit-on dans leur communiqué.
Pour les habitants de cette région, « Boghni n’est pas Kaboul, n’est pas l’Iran et n’est pas l’Arabie saoudite », avant de faire appel à toutes les populations de l’Algérie : « Soyons vigilants, soyons solidaires pour protéger notre identité, notre liberté et l’avenir de nos Enfants », conclue l’appel.