Mort mystérieuse de milliers d’oiseaux à Ghardaïa
Plus de 1 800 cadavres de volatiles ont été ramassés depuis septembre dernier à ce jour dans la zone humide du lac de la Sebkhat El-Maleh située à la sortie sud du chef-lieu de la circonscription administrative d’El-Menea à 275 km au Sud de Ghardaïa, rapporte ce lundi l’agence officielle, citant la conservation des forêts de la wilaya. Ces oiseaux de différentes espèces dont une grande partie des tadornes casarcas, des poules d’eau, des sarcelles marbrées et des canards à col-vert ont été retrouvés morts dans la zone du lac « Sebkhat El Maleh », classé zone humide d’importance internationale par la convention de Ramsar, selon la même source. Les services de la conservation forestière et vétérinaire de la wilaya de Ghardaïa ont ouvert une enquête sur l’origine de la mort « mystérieuse » de cette population avifaune et des échantillons ont été envoyés au laboratoire régional de Laghouat et le laboratoire central vétérinaire d’Alger en octobre dernier, a ajouté la même source. Les résultats de cette enquête n’ont pas été rendus publics. Les cadavres retrouvés d’oiseaux ont été enfouis après chaulage et aspergés en clore par les services de la conservation des forêts, toujours selon la conservation des forêts. Des prospections quasi quotidiennes sont organisées par ces mêmes services au niveau du site du lac pour déceler ou retrouver les indices à l’origine de la mort mystérieuse d’oiseau, selon un responsable à la wilaya déléguée d’El Menea. Un dispositif d’alerte et de contrôle de maladie exotique et de grippe aviaire a été mis en place en juin dernier suite à l’apparition de la grippe aviaire dans les pays voisins. Des prospections ont été effectuées par les services vétérinaires de Ghardaïa et aucun cas n’a été suspecté, précise la même source. La zone humide classée du lac Sebkhat El Maleh (El Menea) qui s’étend sur 18 947 hectares dont 1 600 hectares de plan d’eau et une périphérie végétalisme sont devenus « une halte et une zone de nidification » sur l’axe migratoire entre l’Europe et l’Afrique, indiquent des ornithologues de l’Université de Ghardaïa. Ce site naturel d’un grand intérêt écologique constitue un berceau d’une population avifaune migratrice très diversifiée et variée dont une partie inscrite sur la liste des oiseaux menacés élaborée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tel le tadorne casarca. Les observateurs ornithologues de la conservation des Forêts de la wilaya de Ghardaïa ont dénombré à la faveur du traditionnel recensement international des oiseaux migrateurs effectué le 15 janvier dernier plus de 5 867 oiseaux migrateurs dont une cinquantaine d’espèces avifaunes.
Source TSA