BEJAÏA ILS BOUDENT LA 3E SESSION CRIMINELLE Les avocats en arrêt de travail
Suite à la non-satisfaction de leurs revendications, les avocats affiliés à l’Ordre régional des avocats de Béjaïa (ORAV), observeront, aujourd’hui, un arrêt de travail judiciaire, suivi d’un sit-in à la cour de Béjaïa. Cette décision a été prise «par délibération du 13 octobre», indique l’ORAV dans un communiqué. Le débrayage des avocats de Béjaïa intervient le jour de l’ouverture de la troisième session criminelle de l’année judiciaire en cours, qui sera bien évidemment boycottée par ces derniers. Les robes noires de Béjaïa se plaignent notamment de la dégradation de leurs conditions de travail et les «intimidations» venant des instances judiciaires locales, auxquelles ils font face. «Les avocats de Béjaïa font quotidiennement face à des entraves dans l’exercice de leur métier», chose qui se répercute indéniablement sur les droits de la défense. L’ORAV dénonce aussi les multiples intimidations, œuvres de quelques juges et greffiers, dont sont victimes des avocats, comme en témoignent les requêtes adressées à l’ORAV par des avocats de Béjaïa. La même organisation indique aussi que les avocats subissent des traitements humiliants lorsqu’ils vont à la rencontre de leur mandant dans des prisons, et ce en les soumettant à des fouilles systématiques. Les robes noires de Béjaïa, dénonce également l’ORAV, ne sont nullement associées dans la confection de plannings de la tenue des sessions ordinaires. Les avocats de Béjaïa réclament également l’achèvement des travaux au niveau des tribunaux saccagés en janvier 2011, à même de leur permettre d’exercer dans de meilleures conditions. Et la liste des griefs retenus par l’ORAV à l’encontre des instances judicaires de Béjaïa est encore longue. Il est à signaler, par ailleurs que pas moins de 69 affaires sont enrôlées au programme de la troisième session criminelle du tribunal de Béjaïa pour l’année en cours. Homicide volontaire avec préméditation, constitution de groupes de malfaiteurs, coups et blessures volontaires avec armes blanches, faux et usage de faux, trafic de drogue et détention de marchandises prohibées, importation de psychotropes, viol sur mineur, incendie volontaire et attentat à la pudeur, sont autant de griefs retenus à l’encontre des mis en cause dans ces affaires criminelles. Cette troisième session criminelle du tribunal de Béjaïa, selon le parquet, s’ouvrira, aujourd’hui, dimanche, et prendrait fin le 14 décembre prochain.
D.S
Source: DDK