Touati Merzouk s’adresse aux Kabyles via son avocat
Maitre Salah Debbouz a rendu, ce Samedi, visite au au blogueur Merzouk Touati incarcéré à la prison de Oued Ghir. Nous publions dessous l’intégralité du communiqué de l’avocat. Il est à informer que son comité de soutien a appelé à un rassemblement qui aura lieu demain face au centre pénitencier de Oued Ghir.
J’ai rendu visite, ce samedi 20 août 2018, à Touati Marzouk, à la prison de Bejaia. Incarcéré depuis 22/01/2017, il est toujours en grève de la faim, depuis le 8 juillet 2018 et est à son 21ème jour de sa grève de la faim.
Merzouk m’a informé qu’il ne voulait pas discuter de procédures avec moi, parce qu’il se considère innocent des accusations qu’on lui colle, mais surtout, parce qu’il ressent l’injustice et la hogra, car des institutions de l’État, tel que les services de sécurité et de la justice, étaient utilisées contre lui de manière impartiale, les témoins qu’il avait demandés n’ont pas été convoqués et sa plainte de violation du secret d’instruction n’a pas été prise en considération contre le journal Al-Nahar et sa chaîne de télévision, tandis que Salmi Chamseddine a été emprisonné dès qu’une plainte a été déposée contre lui par ce même organe.
Touati Marzouk m’a déclaré que le pouvoir judiciaire algérien réagit très vite contre les militants pour l’identité amazighe, comme il l’a fait avec Salim Yazza, et qu’il ne prend pas leur plaintes en considération. Touati Marzouk m’a également dit qu’il restait dans les mêmes vêtements et ne les a pas changés depuis le premier jour de la grève de la faim jusqu’à aujourd’hui, où ils lui ont apporté une autre tenu juste avant ma rencontre, bien qu’il ait demandé avec insistance à changer ses vêtements depuis au moins 3 jours.
Touati Marzouk m’a aussi confié qu’il continue d’acheter l’eau et le sucre qu’il consomme de son propre argent, pour se maintenir, vu qu’il est en grève de la faim. Touati Marzouk ma demande de transmettre son message à tous les militants des droits humains dans le monde, en particulier à ceux qui s’intéressent à l’identité amazigh, en ajoutant qu’il veut également saisir les organisations internationales et les ONG concernées par les droits humains ».