Création d’une école supérieure des mathématiques à Bejaia au début de l’année prochaine
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a annoncé dimanche à Mostaganem la création d’une école supérieure des mathématiques à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, au début de l’année prochaine.
A l’ouverture des travaux du 70ème congrès de la Commission internationale pour l’étude et l’amélioration de l’enseignement des mathématiques, le ministre a indiqué que la création de cette nouvelle école scientifique est une reconnaissance à la ville de Béjaïa, pôle de rayonnement et de développement des sciences mathématiques aux 12 et 13èmes siècles.
« La création de cette école répond aux doléances du corps universitaire et de la recherche scientifique. Elle permettra d’encourager les étudiants à s’orienter vers cette spécialité, de créer un référent national de cette science et d’exploiter l’espace universitaire existant à Amizour qui dispose d’équipements inexploités », a ajouté le ministre.
Sur le choix de la wilaya de Bejaïa à abriter cette école, Tahar Hadjar a souligné que cette ville a été « la destination d’étudiants en quête du savoir, des beaux-arts et surtout de la science des mathématiques, à l’exemple de l’Italien Léonardo de Pise qui a enseigné cette science et découvert , pour la première fois à Bejaïa, le calcul et les chiffres arabes au 12ème siècle, pour les diffuser en Europe ».
Le ministre a rappelé que « l’histoire nous rapporte la contribution de notre pays au développement de cette science durant l’époque musulmane à travers un bond qualitatif dont ont contribué des villes algériennes notamment Tiaret, Bejaia, Tlemcen, Constantine, Annaba et Oran, cités du savoir dont la production prolifique a marqué des siècles en Maghreb arabe et en Europe ».
Cette période a connu, selon le ministre, de savants notoires comme Ibn Marzouk (1364), Mohamed Benbrahim Abili (1456), AbouAbdellah Chérif, connu sous le nom El Gharbi (14ème siècle), Ibn Gounfoud El Kassentini (1406), El Habbak Tilimssani (1463) et autres érudits. Leurs œuvres en algèbre, calculs, astronomie et autres sciences sont toujours enseignées à ce jour, dans les écoles et universités.