23 soldats portés disparus à la suite d’une embuscade des terroristes
Vingt-trois soldats nigérians sont portés disparus après être tombés dans une embuscade du groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du pays, ont annoncé samedi, une source militaire et une autre proche des milices progouvernementales.
« Jusqu’à présent, nous n’avons aucune nouvelle de 23 personnes. Il y a parmi eux cinq officiers et 18 soldats, » a déclaré, samedi 14 juillet, un officier à l’AFP à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno. « Ils ont subi une attaque de terroristes de Boko Haram dans le village de Balagallaye, dans la région de Boboshe, à l’extérieur de Bama, » a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.
Vendredi, les militaires avaient reçu des informations indiquant « qu’une centaine de terroristes » s’étaient rassemblés à Boboshe. Les soldats se sont alors mobilisés pour les combattre. « Seuls trois véhicules ont réussi à revenir à Bama, les huit autres et de nombreux autres soldats sont toujours portés disparus. On ignore leur sort, » a-t-il dit. « Nous avons perdu huit véhicules. C’est beaucoup ».
Un membre d’une milice civile progouvernementale a confirmé ce bilan, disant que « des dizaines » de soldats étaient portés disparus. « On ignore s’ils se sont enfuis dans la brousse, ont été tués ou capturés ».
« Nous sommes maintenant en pleine saison des pluies et les routes sont recouvertes d’eau. Le convoi (des militaires) a été bloqué par la boue et Boko Haram a ouvert le feu. Ce fut une embuscade parfaite et les soldats étaient en position de faiblesse, » a-t-il dit.
La recrudescence de la violence dans l’ensemble du Nigeria a mis la pression sur le président Muhammadu Buhari, qui avait promis d’améliorer la sécurité dans le pays le plus peuplé d’Afrique. L’insurrection de Boko Haram visant à établir un califat islamique dans le nord du Nigeria a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
AFP