APRES MOSSOUL, L’OFFENSIVE SUR RAQQA EST LANCEE

La force arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis a officialisé dimanche le lancement d’une offensive d’envergure pour reprendre la ville de Raqqa, »capitale » de l’Etat islamique en Syrie.

Jihan Cheikh Ahmad, une porte-parole de l’offensive, et des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS). (Reuters) Après Mossoul, c’est le fief de Daech en Syrie qui va être pris d’assaut. « La grande bataille pour la libération de Raqqa et de sa province a commencé », a annoncé Jihan Cheikh Ahmad, une porte-parole de l’offensive, lisant un communiqué. L’offensive baptisée « Colère de l’Euphrate » va mobiliser 30.000 hommes. Elle a débuté sur le terrain samedi soir selon Cheikh Ahmad. « Raqqa sera libérée grâce à ses fils et ses factions arabes, kurdes et turkmènes, des héros combattant sous la bannière des Forces démocratiques syriennes (FDS), avec la participation active des Unités de protection du peuple kurde (YPG) (…) en coordination avec la coalition internationale » dirigée par les Etats-Unis, d’après le communiqué. Elle vise à libérer Raqqa « des forces du terrorisme mondial et obscurantiste représentées par l’EI qui a pris (la ville) pour sa capitale supposée », selon le texte. Une offensive sans les Turcs « Les Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont mises d’accord de manière définitive avec la coalition internationale (dirigée par Washington) qu’il n’y aura aucun rôle turc ou des rebelles qui leur sont alliés dans l’offensive » de Raqqa, a affirmé à l’AFP Talal Sello, leur porte-parole. Il a aussi affirmé que l’opération allait se dérouler « en deux étapes : libérer la province de Raqqa pour isoler la ville, puis contrôler la ville ». « La coalition a fourni une première livraison d’arsenal et d’équipements, dont des armes anti-char », a-t-il ajouté. Cette annonce très attendue intervient au moment où une vaste opération est en cours pour déloger l’EI de son bastion de Mossoul en Irak. Mossoul et Raqqa sont les deux dernières grandes villes encore contrôlées par l’EI, qui a perdu une grande partie des territoires conquis en 2014 en Syrie et en Irak.

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