Béjaia: Pourquoi la famille Sidane s’est-elle fait expulser?
La famille Sidane s’est retrouvée, hier soir, dans la rue et sans domicile, et ce, après avoir été expulsée de force par les services de sécurité en présence d’un huissier de justice.
Situé près de la place Gueydon au centre ville de Béjaia, l’appartement qu’occupait, depuis les années 60, ladite famille (composée de trois enfants) en tant que locataire, serait la propriété d’une autre famille qui réclamait son bien depuis 2008. Cette dernière avait engagé une procédure judiciaire afin de récupérer son bien.
Néanmoins, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, à travers laquelle le père de famille a indiqué : « nous n’avons reçu aucune mise en demeure de la part des autorités compétentes. Ma famille se retrouve désormais dans la rue et dans l’indifférence totale », s’indigne t-il le père de famille, imputant toute la responsabilité aux services de sécurité.
Contacté par nos soins, un avocat proche du dossier, nous dira que : « L’affaire (entre la famille expulsée et une autre famille réclamant son bien ndlr) est arrivée jusqu’à la cour suprême. Finalement, les propriétaires initiales de cet immeuble ont eu gaine de cause avec un jugement d’expulsion définitif ».
La LADDH dénonce et condamne
Hocine Boumedjane, responsable du Centre de Documentation en Droits de l’Homme (CDDH) de Béjaia, condamne l’expulsion de cette famille qui est, selon lui, une atteinte grave: « En attendant plus de précisions sur ce cas d’expulsion qui au yeux de la LADDH constitue une grave atteinte d’autant plus que nous sommes en plein période de l’hiver, ces personnes doivent être logées et protéger. Cette pratique arbitraire est contraire aux lois internes, aux droits civiles et politiques pourtant garantit dans le pacte .Toute expulsion est une violation de la loi! L’etat a le devoir de garantir un toit et d’assurer une protection non pas recourir à cette pratique inhumaine. La LADDH condamne la pratique des expulsions forcées qui constitue une atteinte au droit d’avoir un toit, au droit à la vie et à la sécurité et appelle les autorités à trouver des solutions justes aux problèmes des citoyens», indique le responsable du CDDH.